Demi finales Roland Garros

Djokovic solide, Nadal marque les esprits

Rafael Nadal a étrillé Andy Murray en pratiquant un tennis impressionnant, il jouera face à son meilleur ennemi en finale, le Serbe Novak Djokovic. Nole a écarté l'imprévisible Gulbis malgré une baisse de régime dans le troisième set.

Nadal a retrouvé son coup droit ravageur contre Murray.

Les demi-finales à Paris ont, comme attendu, été remportées par Nadal et Djokovic. L'Espagnol a retrouvé son meilleur niveau au meilleur moment, il a impressionné le monde du tennis avant la grande finale face au numéro deux mondial. Coups droits croisés, décroisés, revers très solides, services parfaitement variés, Murray n'a rien pu faire et n'a rien fait. Concédant un break d'entrée, le Britannique sans doute marqué par ses deux matches en cinq sets de la quinzaine a subi durant toute la rencontre comme en témoigne le score (6-3, 6-2, 6-1 en 1h40). Les points défilants à toute vitesse, le public a essayé de prolonger la partie en déclenchant une ola à rallonge mais rien ni personne ne pouvait empêcher l'Ibérique de rallier la finale. Avec un dos qui a l'air d'aller mieux (0 balle de break concèdes), Rafael Nadal semble prêt pour remporter son neuvième titre à Roland Garros même si rien ne sera facile. Il rencontrera le seul joueur capable de le battre Porte d'Auteuil, Novak Djokovic.

Djokovic n'a pas fait de sentiment contre son ami Gulbis.

Le Serbe toujours en quête de son premier titre à Paris a sorti Gulbis (6-3, 6-3, 3-6, 6-3). Le Djoker a été solide mais il a montré quelques signes de fébrilité et de tension. Il a notamment connu un trou d'air physique dans le troisième set alors que son adversaire jouait plus juste. Avant cela, le numéro deux mondial avait empoché tranquillement les deux premières manches, bien aidé il faut le dire par les fautes directes du Letton. Après la perte du troisième set, Novak Djokovic reprit ses esprits et décrocha rapidement le break, il semblait alors se diriger vers le gain de ce match. Étonnamment, il céda aussitôt son service (2-2) et fracassa sa raquette, preuve qu'il n'est pas aussi serein qu'on pourrait le penser. Grand champion qu'il est, il a saisi une opportunité de break à 4-3 et s'est offert une deuxième finale à Roland Garros après celle perdue en 2012 face à Nadal.
Il devra s'il veut enfin s'imposer ne connaître aucune baisse physique et jouer avec beaucoup d'agressivité. Il pourra s'appuyer sur ses quatre dernières oppositions avec le Majorquin, toutes remportées. Il est très difficile de dégager un favori pour cette finale qui s'annonce encore une fois stratosphérique, comme si la coupe des Mousquetaires ne suffisait pas, le vainqueur héritera de la place de numéro un mondial. Le temps aura également son rôle à jouer au cours de cette finale, s'il est chaud et sec, il rendra encore plus bondissant le lift de Nadal. S'il est humide, l'Espagnol sera plus vulnérable et Djokovic pourra rentrer plus facilement dans le terrain.

Maxime Perriot