Coupe Davis, La France et la Suisse ont rendez-vous

La France et la Suisse ont rendez-vous

L'équipe de France s'est qualifiée pour la finale de la Coupe Davis grâce à une victoire de prestige contre la République Tchèque. Les Bleus affronteront la "dream-team" Suisse qui a obtenu assez facilement son billet pour la finale aux dépens de l'Italie.

Les Bleus en plein rêve 

De retour à Roland Garros, l'équipe de France a obtenu son ticket pour la finale de la Coupe Davis. Les Tricolores ont tout simplement écrasé les doubles tenants du titre (4-1), tout en laissant au repos le meilleur Français du moment, Gaël Monfils. C'est dire la marge qu'ils possédaient sur des Tchèques peu à l'aise sur la terre battue Parisienne. Berdych n'a d'ailleurs pas réussi à s'adapter à l'ocre, une semaine après son quart de finale à New York. À l'inverse des Français, les Tchèques ne possèdent pas de large réservoir de joueurs capables de battre n'importe quel adversaire sur n'importe quelle surface. Ces derniers ont donc été obligés d'aligner leur numéro un, accompagné par Rosol et Stepanek.
Le premier simple du vendredi a été survolé par un Richard Gasquet des grands jours. Il a dominé Tomas Berdych en trois sets (6-3, 6-2, 6-3). Pratiquement jamais inquiété, le Biterrois a joué un tennis de rêve durant toute la partie, livrant quelques passing-shots qui firent s'enflammer le public de Roland Garros.

Tsonga a continué le travail entrepris par son compatriote en se montrant très solide face à un Rosol trop inconstant (6-2, 6-2, 6-3).
Lancés, Tsonga et Gasquet affrontaient le lendemain la redoutable paire Berdych - Stepanek (une seule défaite en seize doubles).
Ils ont d'abord concédé un premier set au cours duquel ils ont multiplié les occasions manquées. Face à des Tchèques de plus en plus dangereux, les Bleus tentaient à l'entame de la deuxième manche de laisser passer l'orage, ils parvenaient à remporter difficilement leur mise en jeu. Les Tricolores crucifiaient ensuite les tenants du titre en fin de set (6-4).
Le troisième acte a été une copie conforme du premier avec une issue bien plus heureuse. Devant au score d'entrée (3-0) avec un double-break en poche, les Bleus se sont alors inexplicablement relâchés pour laisser revenir Berdych et Stepanek qui s'offraient un jeu décisif. Au coude à coude jusqu'à quatre points partout, Tsonga et Gasquet se sont échappés et le Biterrois a converti la deuxième balle de set au terme d'un point exceptionnel.
La suite fut rapide pour les Tricolores bien aidés par le dos douloureux de Radek Stepanek (6-7, 6-4, 7-6, 6-1). Ils pouvaient alors fêter la qualification avec toute l'équipe et communier avec un public incroyable.
Les deux derniers simples, sans enjeu, ont été disputés par Benneteau et Monfils. Le Bressan s'est incliné en deux manches contre Vesely alors que "la Monf" a fait le spectacle et l'essentiel face à Rosol (5-7, 6-4, 7-5).

Federer en patron

De son côté, la Suisse de Federer et Wawrinka a eu besoin de quatre matchs pour éliminer l'Italie à Genève. Grande favorite, elle a d'abord remporté les deux simples du vendredi sans problème. C'est Federer qui a ouvert le bal en dominant le talentueux Bolelli (7-6, 6-4, 6-4). Il a été imité plus tard par Stan Wawrinka, moins tendu que d'habitude. Le quatrième joueur mondial s'est montré solide face à Fabio Fognini (6-2, 6-2, 6-3).
Rassuré par ces deux succès, le capitaine Suisse a laissé Roger Federer au repos pour le double, alignant Marco Chiudinelli et Wawrinka face à la paire Bolelli - Fognini. Les Suisses ont fini par craquer malgré un avantage de deux sets à un au terme d'un double haletant malgré un niveau de jeu assez décevant (7-5, 3-6, 5-7, 6-3, 6-2).

Le lendemain, c'est Federer qui avait la lourde tâche de qualifier sa nation pour la finale, ce qu'il a fait sans sourciller face à Fognini (6-2, 6-3, 7-6). Après deux sets à sens unique, le Bâlois a dû faire face à la "révolte" d'un Fognini bien plus concerné. Il a cependant su rester assez concentré pour glaner le jeu décisif.
Federer évoquait ensuite un Week-end fabuleux et se projetait déjà vers une finale pour laquelle les Suisses seront "prêts".

Maxime Perriot